L’accompagnement à la réflexion stratégique vu par Réseau Eco Habitat
Réseau Eco Habitat est le premier dispositif qui permet de résoudre les problématiques de très grande précarité énergétique, en apportant un appui unique auprès des personnes en très grandes difficultés, celles qui passent entre les mailles du filet de la solidarité. Née en Picardie, expérimentée sur le terrain avec plus de 150 bénévoles formés et auprès de 62 familles accompagnées, l’innovation de Réseau Eco Habitat a démontré en 2 ans d’activité la pertinence de son concept.
Lauréat La France s’engage, Réseau Eco Habitat s’est tourné vers l’ADASI pour bénéficier d’un accompagnement stratégique et prendre la hauteur de vue nécessaire pour questionner son projet de développement dans toutes ses dimensions (quelle ambition ? quels objectifs à 3 ans ? quelle organisation ? quels moyens ? quels partenaires ? …). Suite aux réunions de travail, l’ADASI restituait à Réseau Eco Habitat un diagnostic stratégique de son dispositif début décembre 2016.
Laissons la parole à son dirigeant, Franck Billeau, qui nous parle de l’accompagnement.
« Nous n’avons eu que 3 rencontres avec l’ADASI et je me demandais ce qui pouvait en ressortir. Du coup la restitution a été un moment assez extraordinaire.
Il y a d’abord une relecture de notre projet qui nous permet de passer de l’intuition à la conviction. Ce regard a mis en lumière beaucoup de qualité qu’on ne soupçonnait pas autant dans notre projet, mais a permis aussi d’identifier les points clés à travailler.
J’ai le sentiment qu’on nous a fait un costume sur mesure, à la hauteur de ce qu’on a envie d’être demain. Nous avons posé les fondations de la maison. Certes, il y en avait avant mais c’était encore en période de test, d’hésitation. Je n’ai désormais plus de doute sur notre capacité à essaimer un modèle. L’accompagnement nous a permis d’être très limpide sur qui on est, sur ce qu’on fait, sur ce qu’on peut être demain.
L’accompagnement ne va pas forcément changer tout de suite le volume de bénéficiaires. Par contre, cela va concrètement changer notre posture pour déployer notre projet. On a changé la clé à molette qu’on utilisait, on était sur une clé de 12, on passe sur une clé de 25, ce n’est plus la même mécanique !
Enfin, ce mode de travail en groupe a permis de découvrir et partager nos réflexions aux uns et aux autres, un membre du CA a pris depuis une place plus importante dans la vie de l’association. Personnellement, ça m’a beaucoup interrogé sur notre mode de gouvernance auquel je vais désormais consacrer plus de temps.
Bref, j’ai confiance en notre projet, notre collectif, j’ai maintenant des clés pour continuer et je vois ce qu’il y a à faire sans en avoir peur. »